Les données chiffrées rendues publiques par l’ONU et le CICR le 11/10/2017 sur la RDC sont peut-être approximatifs, mais paraissent terribles, et devraient interpeller : 8.8 Millions de personnes nécessitant une assistance humanitaire, soit près de 10% de la population, 3.8 millions de déplacés internes, (plus de 4¨% des congolais), 5.5 millions d’enfants en situation difficile, soit près de 20% des enfants congolais…c’est grave ! Plus grave encore est l’absence de réaction du gouvernement face à ces annonces dramatiques.
A ces chiffres, collez un revenu moyen de 2 $ par jour et par habitant, et tentez d’expliquer que le passeport congolais s’obtient au prix d’au moins 200$ américains.
Quand on sait par exemple que le passeport du Luxembourg où le revenu annuel par habitant dépasse 100 mille dollars contre 400 pour le congolais moyen, un petit calcul vous fait comprendre que le congolais dois fournir plus 250 fois plus d’effort que le luxembourgeois pour acquérir un passeport au prix officiel, ce qui est extrêmement rare.
Ajoutez également d’autres chiffres tout aussi stupéfiants : 7 mois pour préparer les élections en 2006, 12 mois pour les préparer en 2011 et plus de 40 mois pour les avoir de 2016 en 2019 et vous arriverez à une conclusion nécessaire : quelque chose ne va pas.
En effet ces chiffres scandalisent le monde entier, surtout qu’ils concernent un pays africain qui n’a aucun centimètre carré de désert et qui possède les potentialités naturelles les plus extraordinaires du continent.
En définitive, sans accuser personne, on abouti à cette triste réalité : les congolais semblent avoir craché sur les abondantes bénédictions que Dieu a gracieusement déversé sur leur terre.
Devant cela, tout citoyen de ce pays et toute personne de bonne volonté ont un devoir : tout faire pour que cela change, et vite.
Abraham MUSITSHI