Le Vice-Président de la CENI a prodigué ce conseil aux femmes leaders suite aux informations erronées qui circulent dans les médias, notamment sur la date du 31 décembre 2017, laquelle est présentée par certains acteurs politiques comme étant immuable, alors que l’Accord de la CENCO prévoit bel et bien la possibilité d’une prolongation après évaluation. « Vous devez lire le texte de l’Accord et non vous fier aux déclarations politiques », a insisté monsieur BASHENGEZI .
C’était lors de sa rencontre avec les femmes leaders qui a eu lieu ce vendredi 15 septembre au Siège de la CENI. A cette occasion, la nouvelle machine à voter de la CENI a été également présentée aux participantes. Concernant cette nouvelle technologie, les femmes venues des provinces sont restées quelque peu sceptiques: « Nous apprécions les nouvelles technologies, mais nous restons sceptiques ; car non seulement la plupart de nos contrées n’ont pas d’électricité, mais nous n’avons pas non plus de connexion internet » , nous a dit Madame Justine MASIKA, leur porte-parole. Notons que cette nouvelle machine est à la fois semi manuelle et semi électronique.
Outre la présentation de cette nouvelle technologie électorale, les points suivants étaient également inscrits à l’ordre du jour :
1/ L’évaluation du processus.
2/ L’Accord de la Saint Sylvestre. Sur ce point, le Vice-Président de la CENI, monsieur Norbert BASHENGEZI, a tenu à rappeler aux femmes leaders que ledit accord prévoyait, dans son chapitre IV, points 1,2, et 3 à la page 7, une possibilité de prolongation des échéances électorales à l’issue d’une évaluation qui devait être faite par la tripartite CENI-CNSA-Gouvernement.
A ce sujet, le Vice-Président de la CENI a attiré l’attention des femmes : » Je vous exhorte à lire les textes de l’Accord du 31 décembre et d’éviter de vous laisser distraire par les déclarations politiques. »
3/ Les attentes des femmes leaders.
À ce propos, les participantes ont insisté sur la nécessité de l’amélioration du soutien financier à la sensibilisation des femmes au processus électoral. Concernant ce processus lui- même, les femmes leaders tiennent à une présence conséquente des femmes au sein des institutions qui seront issues des prochaines élections, et cela passe nécessairement, a encore estimé Madame Justine MASIKA, par des modifications de l’actuelle loi Electorale qui doit introduire une » discrimination positive » en faveur des femmes, tel que cette dernière l’ explique : « …L’actuelle loi Electorale a été élaborée à l’époque de la CEEI, avant l’actuelle constitution. Il convient donc de la modifier, afin qu’elle s’adapte à notre Constitution ».
4/ Les défis. Au sujet des défis, monsieur BASHENGEZI a mis à nu les difficultés financières, l’insécurité qui constitue un obstacle au processus, les défis logistiques , les défis politiques dont notamment le grand retard qu’a pris la mise en place du CNSA, le défis législatifs dont la nécessité de disposer d’une loi portant organisation et fonctionnement du CNSA et d’une loi portant répartition des sièges avant l’impression des bulletins de vote. L’orateur du jour a décrit les étapes qui doivent précéder les élections après l’enrôlement. Il s’agira du nettoyage du fichier électoral, de la disponibilité de la loi portant répartition des sièges, de la commande des bulletins de vote, de la distribution du matériel électoral sur toute l’étendue du territoire national etc.
Tout ceci nécessitant un financement costaud, la CENI a ainsi décidé de réduire les coûts en optant pour un vote sémi-électronique.
A la fin des travaux, les femmes leaders étaient pleinement édifiées sur le processus électoral et sur les défis à relever pour son plein succès.
A l’issue de la rencontre, elles se sont engagées à soutenir les efforts de la CENI.
Aline ENBGE