La Police Nationale Congolaise a annoncé le dimanche soir qu’il n’y avait eu aucun mort et qu’elle n’aurait utilisé que des armes non létales. Un jour plus tard, elle reconnait la mort de deux personnes pendant que la ville de MBANDAKA a dénombré deux morts, dont un étudiant blessé par balle le dimanche qui a succombé à ses blessures le lundi 26. Plus grave encore, la Police prétend que le regretté Rossy MUKENDI a été abattu par un policier agissant en légitime défense alors ce dernier était dans l’enceinte de sa paroisse Saint Benoît, les mains vides.
« Il faut avoir un courage exceptionnel pour changer des faits qui ont autant de témoins et ont été filmés », s’est écrié un membre de la famille du disparu en suivant la version du porte-parole de police de Kinshasa.
En effet, un groupe de journalistes ont pu suivre l’agonie et voir le corps du défunt ; si bien que les images du drame circulent dans les réseaux sociaux.
Par ailleurs, le médecin directeur de l’hôpital Saint Joseph de LIMETE, le Docteur François KAJINGULU, a affirmé le contraire.
Pour ce chirurgien, les graves blessures des trois patients acheminés dans sa formation médicale ne pouvaient être que la conséquence de balles réelles tirées à bout portant. En effet, à part Rossy MUKENDI dont la poitrine a été traversée de part à part par une balle, il y avait aussi un autre homme dont une partie des muscles et des tendons du pied avaient été arrachés, chose qui ne peut être le fait d’une balle en caoutchouc.
Plus grave encore, la Police prétend que le policier qui a tué MUKENDI sera jugé pour avoir utilisé des balles en caoutchouc à moins de 20 mètres de sa cible. Or, la victime se trouvait à l’entrée de l’enceinte de la paroisse, ce qui confirme que les policiers avaient reçu ordre de tirer dans les enceintes même des lieux de culte, chose qui constitue un crime contre l’humanité.
Devant toutes ces contradictions des autorités, les avocats et la famille de l’infortuné ont ainsi décidé de porter plainte pour assassinat car en plus de tout ceci, des témoins affirment avoir entendu une voix féminine appeler la victime par son nom juste avant qu’on lui tire dessus.
La Rédaction