C’est depuis le mardi 09 janvier que le procès en appel de l’ancien sénateur Jean-Pierre BEMBA GOMBO, a débuté à La Haye. Pour le président du MLC, ce procès en appel constitue une bataille de la dernière chance.
En effet, le procès en cours est à la fois le résultat de l’appel du Procureur de la CPI qui estime que les peines prononcées en première instance étaient trop légères, et celui de la défense de l’ancien Vice-Président, laquelle se résous à l’évidence que ce dernier devrait être tout simplement acquitté.
C’est donc une vraie bataille d’arguments qui s’annonce pour les quatre jours que va durer ces audiences.
Pour l’accusation insatisfaite, les juges de la première instance auraient dû cumuler les peines prévues pour toutes les infractions retenues contre le Président du MLC, ce qui porterait la sentence à plus de 80 ans de prison.
En face, les avocats de BEMBA clament l’innocence de leur client et considèrent sa condamnation comme le fruit d’une confusion entre sa qualité de président du MLC et sa responsabilité dans le commandement sur place en Centrafrique lors des événements qui font l’objet de la procédure.
En outre, ils trouvent totalement illogique que les acteurs majeurs centrafricains, qui étaient présents sur le théâtre des opérations à l’époque, n’aient jamais fait l’objet d’une quelconque poursuite, ni même de la moindre convocation de la part de la CPI pour éclairer sa religion . Ce, pendant que leur client qui n’était même pas sur le lieu, soit le seul accusé.
Du coup, le procès qui a débuté ce mardi s’annonce une dure confrontation. Laquelle demeure capitale pour l’avenir du sénateur congolais dans la mesure où son issue se présente comme un quitte ou double: ou le Procureur l’emporte et il reste en prison, ou les juges se penchent vers ses avocats et le revoilà très bientôt en liberté.
Cependant, aucune date n’est annoncée pour l’annonce du verdict attendu impatiemment par l’ensemble de la population congolaise, dont la majorité a hâte de voir celui qu’on appelle affectueusement « BAIMOTO » reprendre ses activités politiques dans un contexte tout à fait trouble marqué par la non organisation des élections.
La Rédaction