En décidant de se retirer du Gouvernement comme on s’y attendait depuis un certain temps, l’U N C vient de confirmer deux choses: son retour au sein de l’opposition radicale et l’aggravation de la crise politique.
En outre, ce geste de Vital Kamerhe vient de porter un sérieux coup à l’Executif National, lequel ne compte plus un seul véritable représentant des poids lourds de l’opposition congolaise, et dont l’avenir parait donc de plus en plus imprévisible.
En vérité, l’opinion s’y attendait quelque peu: plusieurs signes avant coureurs ont annoncé la publication du Communiqué de la Direction Politique de l’UNC qui justifie son retrait du Gouvernement par sa certitude sur la non organisation des élections avant le 31 décembre 2017 comme convenu à la CENCO.
En analysant les évènements de ces 12 derniers mois, on est pourtant tenté de croire que cette justification, quoiqu’objective, ne semble constituer que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
En effet, bon nombre d’observateurs ont noté le refus du leader de l’UNC de faire partie personnellement des gouvernements BADIBANGA et TSHIBALA.
Ensuite, le monde a suivi l’amère déception ouvertement affichée par KAMERHE face à la désignation de Joseph Olenghakoy à la tête du CNSA, posté qui selon lui devait revenir au mieux élu des opposants aux dernières présidentielles qu’il était devenu après la regrettable disparition du patriarche Étienne Tshisekedi.
Depuis cet événement, l’UNC et son chef tirent à boulets rouges sur le pouvoir et la présence d’un de ses cadres à la tête du ministère du budgét paraissait à la fois contradictoire et gênante, dans la mesure où d’aucuns ne croyaient pas en la sincérité de son volte face.
Dernier assaut: la question orale débouchant sur la motion de défiance du député UNC Juvenal MUNUBO contre SHE OKITUNDU, laquelle a montré les couleurs.
À présent, tout semble être clair, mais les bases politiques de l’exécutif national viennent encore de se rétrécir car, dorénavant il n’y a plus une seule figure marquante de l’opposition qui semble être en odeur de Sainteté avec le Gouvernement Tshibala et le Palais de la Nation.
De tout ce qui précède, une triste réalité se confirme : la RDC s’enfonce de plus en plus dans la crise Politique devient de plus.
Aline ENGBE