Kinshasa a vécu la pire Saint Sylvestre de son histoire. Il y a eu des morts, des blessés, des extorsions d’argent et de bijoux, des coups volontaires, des dizaines d’arrestations dont celle des enfants de choeurs.
Tout ceci est l’oeuvre des FARDC et de la PNC qui été curieusement appuyés par des fameux inconnus en civil les visages couvert de sinistres cagoules décorés de squelettes humains.
Ceux-la, on les a laissé faire.
Que dis-je ? Ces forces sont jusqu’aujourd’hui abondemment félicitées par de nombreux responsables publics et même des membres du Gouvernement, lesquels ont accusés les églises catholiques d’avoir « caché des terroristes ».
Tout semble avoir été minutieusement planifié.
Ce dimanche 31 décembre, dès l’aube, toutes les églises catholiques ont été encerclées.
En conséquence, se rendre dans une église exigeait un nombre ahurissant de fouilles et de barrières, beaucoup plus qu’il n’en faut habituellement pour se rendre dans les sièges des institutions.
Chose étrange, des inconnus armés en cagoules ont circulé et même attaqué des chrétiens et des passants.
Malgré ce dispositif digne d’ un état de guerre, des milliers de congolais sont quand même arrivés à atteindre leurs paroisses respectives.
Avant et pendant les cultes, des officiers ont, à visage découvert, intimé l’ordre aux chrétiens de ne pas marcher après la messe.
Pourtant, dans plusieurs paroisses de la capitale, les bombes lacrymogènes et les balles réelles ont commencé à pleuvoir avant même la fin des cultes.
On a vu les » forces de l’ordre »( celles qui sont payées par les impôts des citoyens pour assurer leur sécurité), entrer avec violence dans certaines paroisses et s’ acharner sur les citoyens : des chrétiens ont été dépouillés de leurs téléphones, de leurs bijoux et de leur argent que les ravisseurs se sont distribués devant les victimes.
Une Saint Sylvestre apocalyptique dont les événements vont certainement marquer l’histoire et le futur du Congo, mais dont les inadmissibles crimes seront, tôt ou tard, sévèrement châtiés.
La Rédaction