Pour l’honorable Grégoire Kiro, député national élu à Béni qui nous a accordé une interview, il est regrettable que des autorité soient incapables de remplir leur mission régalienne d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens en ville de Butembo. Pour le Secrétaire Général du RCD/K-ML, la solution immédiate est le remplacement des autorités municipales, mais aussi une plus étroite association des habitants de Butembo à leur propre sécurité. Aux habitants de la métropole du Grand Nord Kivu, cet élu du peuple recommande de se prendre en charge tout en évitant soigneusement de s’en prendre aux infrastructures de la ville.
tshukudunews.net:
Honorable Grégoire KIRO, en votre qualité d’élu du Nord Kivu, quelle est votre réaction par rapport à la situation que connait actuellement dans la ville de Butembo?
Honorable KIRO:
Ce qui se passe à Butembo est vraiment dangereux, voire déplorable, vu que le maire ainsi que tous ceux qui sont chargés de la sécurité de la ville sont remis en question par la société civile et la population en général et c’est quand même regrettable que les autorités établies soient incapables de remplir les missions régaliennes pour lesquelles elles ont été désignées à la tète de la ville de Butembo. La sécurité n’est pas un cadeau des autorité, mais un droit des citoyens congolais,et une obligation de l’État. A partir du moment où leurs autorités se montrent incapables de remplir leurs devoirs, il est légitime que les habitants de Butembo demandent leur remplacement J’estime donc que les habitants de Butembo ont parfaitement raison.
tshukudunews.net:
Et selon vous quelle sont les solutions?
Honorable KIRO;
Écoutez, madame; dans l’immédiat, la solution passe absolument par le remplacement du maire de la ville ainsi que celui de tous ceux qui s’occupent de la sécurité en ville de Butembo c’est-t-à dire la Police , l’ANR, l’armée…Maintenant, pour le reste, il faut un renforcement des structures de sécurité telles que la Police, l’armée, l’ANR…mais il faut surtout l’instauration d’un un dialogue franc et permanent entre les autorités et la population.Il faut que la population participe à sa propre sécurisation Il convient en effet de se rappeler que la goute d’eau qui a fait déborder le vase est que les habitants ont plusieurs fois et depuis plusieurs mois attiré l’attention des autorités sur les méfaits du phénomène « KASUKU » mais leurs plaintes ne semblent pas avoir été entendues, si bien que les gens ont commencé à considérer que ce sont les agents qui étaient chargés de la sécurité qui étaient eux-même responsables de l’insécurité.