Dans son discours d’ouverture de la Conférence sur la Paix, la Réconciliation et le développement de l’espace Kassaïen, le Chef de l’Etat a tenu des propos certes compatissants, sincères et tournés vers l’avenir mais, ce mardi 19 septembre à KANANGA, le Président KABILA s’est montré inflexible dans son exigence de voir les auteurs des crimes du Kassaï répondre de leurs actes devant la justice : «… J’exige que justice soit faite et qu’aucun responsable de cette tragédie ne soit épargné par la reddition des comptes et n’échappe à la sanction… », a martelé Joseph KABILA tout en soulignant que : « Nous devons intérioriser qu’il n’y aura jamais de paix ni de réconciliation véritable sans la justice ».
C’est un discours franc, mais aussi d’une rare sévérité qui a marqué l’ouverture par le Président de la République du Forum de KANANGA, un speech où le Chef de l’Etat a brossé un tableau sans complaisance des horreurs du Kassaï, tout en appelant sans ambages, en s’adressant aux notabilités de l’espace Kassaïen, « chacun de procéder à un examen de conscience sur sa part de responsabilité ».
D’emblée, le magistrat suprême de la RDC a rappelé qu’il était question de ramener une normalité dans un espace où l’autorité de l’Etat, les relations humaines, l’économie et la paix ont été perturbés par « des fils et filles du grand Kassaï au début organisés dans une secte mystico-politicienne qui s’est muée en bande terroriste ».
Plus loin, l’orateur du jour a appelé les fils et filles du Kassaï à s’enrôler massivement, avant d’inviter « ceux qui avaient fui les atrocité à revenir pour reconstruire et développer le Kassaï ».
Aline ENGBE