Dans une publication du journal le BAROMETRE qui expliqué que la coupure d’Internet et des SMS du week-end de la Saint-Sylvestre était non seulement constitutionnelle et légale, mais régulière et imposée par le contexte.
Ci dessus, le texte de Jeff SAILE du BAROMETRE
Emery Okunjdi, ministre des PTNTIC est dans le viseur des diseurs de bonnes aventures. Et pour cause ? La coupure de l’internet et de service sms à la veille de la marche organisée par les laïcs catholiques. Du coup, des mauvaises langues se délient et tirent à boulet rouge sur le ministre du secteur l’accusant de tous les maux. Pour avoir des plus amples explications à cette décision du gouvernement qui fait couler beaucoup d’eau sous le pont, Le Baromètre, votre journal avant-gardiste, a approché un analyste indépendant en la personne de Bernard Yenga. De prime à bord, ce dernier a tranché que le ministre Emery Okundji en agissant ainsi, trouve son appui d’abord dans la constitution de la République, la loi mère et ensuite dans la loi cadre qui régit ce secteur des télécoms. Allant de l’article 16 de la constitution qui stipule que la vie de la personne humaine est sacrée et l’Etat a l’obligation de la protéger, Bernard Yenga affirme que c’est donc dans l’intérêt de la sécurité publique et conformément aux lois de la République que le ministre a agi pour le bien de ses frères et sœurs ainsi que les étrangers qui ont choisi la Rdc comme leur seconde patrie. Et d’ajouter, « c’est une mesure conforme aussi à la loi cadre dans son article 46 n°013/2002 du 16 octobre 2002 sur les télécommunications en République Démocratique du Congo. L’article 46 donne le plein pouvoir au ministre des PTNTIC d’agir à tout moment lorsqu’il voit l’intérêt de sécurité publique de l’Etat mis en cause. Cet article donne aussi le pouvoir au ministre de réquisitionner une société de téléphonie. Pour notre analyste, la marche est constitutionnelle chez nous. Mais lorsque les gens qui planifient la marche n’ont pas tous les paramètres sur le plan sécuritaire, le ministre est un homme d’Etat, il ne peut pas mettre sur la place publique toutes ces informations qu’il détient par devers lui. Par exemple dans le cas sous examen, il a été mis au parfum du gouvernement de la République qu’un groupe bien organisé à l’étranger recrutait des ex-militaires, des brigands et autres malfrats qu’il formait à manier les armes et profitant de cette marche, ce groupe a fait entré les armes via certaines de nos frontières pour que lorsqu’il y a marche ces brigands s’infiltrent dans la masse et tirent à bout portant sur les chrétiens pour qu’on impute ces massacres à nos forces armées et à la police. En un mot au gouvernement. En tant que ministre, il a eu tous ces éléments de la manière dont ces ennemis planifiaient. Et Bernard Yenga de s’interroger : « vous croyez que dans une telle situation, un gouvernement responsable ne peut pas prendre des mesures préventives pour protéger ses concitoyens » ? Aussi longtemps que la sécurité des congolaises et congolais sera menacée, le gouvernement prendra des mesures nécessaires, tempête Bernard Yenga. N’en déplaise à tout celui qui a un plan machiavélique pour déstabiliser le pays. Cette mesure est pour la sécurité afin de préserver les vies humaines. Dans la foulée, notre interlocuteur a fait savoir que lorsqu’une loi est adoptée et promulguée dans un pays, c’est pour qu’elle soit appliquée. En tant que ministre du secteur, Emery Okundji a l’obligation d’appliquer à la lettre toutes ces lois de son secteur. Car, soutient-il, les élus du peuple lorsqu’ils légifèrent, c’est pour l’intérêt de la nation. Le pouvoir public peut appliquer à tout moment ces lois là pour le bien de la nation. Par rapport à l’accusation portée sur Emery Okunjdi qui vilipendait en 2015 le gouvernement sur le même dossier de coupure d’internet, Bernard Yenga retorque: « Hier opposant, Emery Okundji n’avait pas tous ces paramètres du pouvoir. Les informations qu’il a aujourd’hui entant que membre du gouvernement, qui pouvait le donner lorsqu’il fut opposant ? Et de faire remarquer que le travail d’un opposant c’est de faire pression sur le pouvoir ; c’est de jouer le contre-pouvoir. Aujourd’hui, Emery Okundji est un homme d’Etat dans un gouvernement d’union nationale. De ce fait, il a l’information à temps réelle et à temps utile. Bref, il dirige un secteur sensible. S’il peut sauver les vies humaines dans son secteur il n’hésitera pas. D’aucuns parlent de manque à gagner pour le trésor public, mais que vaut ce manque à gagner par rapport à la préservation de la vie humaine, conclut notre analyste du jour. Après une réunion d’évaluation de l’exécution de cette mesure qui s’est tenue ce lundi 1er janvier 2018 de 13 heures à 18heures à son cabinet, il a été décidé de la levée de cette mesure jugée salutaire.
Jeff Saïle