« Levons-nous et marchons dans la capitale comme à l’étranger. Hommes, femmes de foi, croyants, personnes éprises de paix, de justice, de toutes générations, engagées ou non dans des activités politiques ou associatives. Marchons pour libérer l’avenir et faire de notre pays une terre de paix, d’hospitalité et de progrès pour tous ».
Ce sont là les mots qui terminent l’appel des laïcs chrétiens à une marche nationale de libération ce dimanche 31 décembre 2017.
Pour justifier cette action annoncee devant la presse ce jeudi 21 decembre a la paroisse Saint Joseph de Matonge a Knshasa, les catholiques sont partis du refus du pouvoir en place à répondre à ses obligations régaliennes et à son manque de volonté de changer de comportement.
Au contraire, les laïcs catholiques constatent avec regret que » les richesses nationales sont confisquées par une poignée d’individus qui se sont accaparés de l’appareil de l’État.
Parlant du processus électoral et de l’accord de la Saint Sylvestre, les catholiques estiment que ce accord « est violé chaque jour davantage ».
Quant à la nouvelle loi électorale, les laïcs catholiques la jugent de scélérate et non fondée sur le consensus.
Dans la foulée, ils dénoncent les crimes et la répression dont sont ouvertement victimes les opposants, les acteurs de la société civile, les mouvement citoyens et les manifestants sans armes.
« Comme en fevrier 2016, unissons nos forces pour dire:
– Non à cet esclavagisme imposé par l’oligarchie au pouvoir,
– Non à la confiscation de la démocratie par une poignée d’individus,
– Non aux massacres de nos frères du Kivu, du Kasaï et du Tanganyika,
– Non au silence cynique des dirigeants face à la misère généralisée,
-Non au viol de nos soeurs et de nos mères. »
Et les auteurs du message de conclure :
« Puisque nous voulons des élections credibles, qui sont impossibles sans libérer le pays de la corruption et de l’impunite libérons-nous de la peur, de la résignation et de l’inertie coupable. »
Au bas de ce message qui certenainement fera date dans l’histoire du pays on retrouve des grandes personnalités telles que les professeurs Isidore NDAYWEL, Thierry N’Landu MAYAMBA et Justin OKANA.
A ces sommités scientifiques, on peut ajouter également madame Léonie KANDOLO et le frère Julien LUKENGU.
Désormais, la guerre parait ainsi déclarée entre les catholiques soutenus par une bonne partie du peuple et le pouvoir en place.
Aline ENGBE