Les efforts herculéens déployés par les autorités locales pour empêcher coûte que coûte aux lushois d’accueillir le Président du Rassemblement ce lundi à Lubumbashi scandalisent fortement l’opinion congolaise. En effet, pour la première fois depuis l’indépendance, on voit des véhicules de la police user des mégaphones lançant des messages destinés à décourager les habitants qui oseront quitter chez eux pour voir Félix passer sur la route.
Ici, les mêmes autorités qui ont accueillis avec faste le grand criminel Gédéon dit » tshindja-tshindja », auteur de plusieurs massacres de citoyens congolais, traitent le leader du RASSOP, qui n’a jamais été accusé de la moindre exaction, comme le plus redoutable des ennemis du peuple s’étonne un lushois.
En plus, après avoir officiellement reçu l’information de la venue du Président du RASSOP, la mairie a expressément interdit toute manifestation, avant d’envoyer la police sceller les bureaux de l’UDPS et procéder à des vagues d’arrestations de 48 parmi ses militants dans l’enceinte même du siège du parti sous prétexte d’injures et avec promesses de « jugement rapide » de ces derniers.
Tout se passe comme si le RASSOP était considéré à Lubumbashi comme » Al Qaida* à Washington depuis que son président a annoncé son arrivée dans la ville.
Montées on ne sait trop pourquoi, les autorités locales et les forces de l’ordre ont perdu tout sens de la mesure et violent ouvertement et la constitution, et les lois, les libertés publiques, voire même le bon sens.
Il règne un tel acharnement contre l’opposition dans le chef-lieu du Haut Katanga qu’on se croirait dans une ville assiégée par une armée ennemie qui frissonne de panique.
Injoignables pour répondre aux questions des journalistes face à leur comportement aux antipodes de la démocratie la plus élémentaire, les autorités locales multiplient les actes de nature à faire pleurer les pays du monde entier qui ont voté pour que la RDC soit admise comme membre du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU.
Seul responsable à être joint par tshukudunews.net, le coordinateur du RASSOP Katanga, l’honorable Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, a lâché sa version des faits : » Ils ont tout simplement peur de notre popularité, il faut les comprendre ».
Abraham MUSITSHI