Alors que la Police Nationale Congolaise affirmait officiellement la veille que tout devrait être fait pour éviter des morts lors des manifestations de ce dimanche, le choix du pouvoir semble bien avoir été celui de la répression. En effet, à Kinshasa comme dans plusieurs villes du pays, un déploiement impressionnant de militaires et de policiers a été constaté dès les premières lueurs du jour ; troupes qui ont tout fait pour empêcher les manifestations des chrétiens.
Du coup, il devient évident que le pouvoir en place en RDC parait avoir délibérément choisi d’empêcher la moindre contestation s’exprimer.
Pour preuve, le climat de guerre qui a régné ce dimanche 25 février : non seulement les militaires forces de l’ordre étaient déployés en grand nombre dans toutes les grandes villes du pays, mais toutes les paroisses catholiques étaient encerclées par un grand nombre de militaires et de policiers qui, visiblement, avaient pour mission de réprimer les manifestations.
Comme conséquence, les actions brutales leurs actions brutales ont fait 2 morts, dont l’un à MBANDAKA et l’autre dans la capitale, des dizaines de blessés, plus de 80 interpellations…sans compter un grand nombre de coups et blessures, des nombreux cas d’extorsion, des profanations sauvages de lieux de culte, exactions en tout genre…
Loin d’être accidentels ou marginaux, les actes de répression tels que les tirs à balle réelles, les arrestations brutales… paraissent donc être l’objet d’un choix politique de la part du pouvoir, ce qui soulève plusieurs questions, dont les suivantes :
- Que vise exactement le régime dans ce déploiement de violence aveugle et gratuite ?
- Que craint le pouvoir dans les manifestations pacifiques des citoyens congolais ?
- Est-il possible d’organiser des élections paisibles et crédibles dans ce climat de répression constante de la moindre contestation ?
- Avec ces actes de répression auxquels ils commencent à s’habituer de plus en plus, le pays ne risque-t-il pas de se plonger dans une guerre civile ?
En vérité, le ciel de l’avenir du pays de Lumumba semble marqué par des nuages de plus en plus sombres.
La Rédaction