Par son arrêté ministériel N° 011/CAB/M-CM/LMO/2018 14 juin 2018 modifiant et complétant l’arrêté N°04/MIP/020/96 du 22 juin 1996 fixant modalités de l’exercice de la liberté de presse, le ministre de la communication et médias, Lambert MENDE OMALANGA ouvre un registre de déclarations préalables à l’exploitation des médias en ligne en RDC. Dans le même texte, Lambert MENDE définit les médias en ligne, délimite leur champ d’action et leur interdit des débordements dont les appels à la haine ethnique, la promotion des crimes, la dépravation des mœurs, la discrimination etc. Les médias concernés disposent de 30 jours pour se conformer à la nouvelle règlementation.
Enfin, l’arrêté précité accorde un délai maximum de 30 jours aux médias en ligne congolais pour remplir ces nouvelles conditions.
Par la signature de cet arrêté, MENDE vient de combler un vide juridique existant dans l’administration des médias en ligne congolais.
En effet, pendant que l’ouverture d’une radio ou le lancement d’un journal de la presse écrite était déjà soumis à des conditions strictes, il y avait une certaine marge de liberté dans la création et l’exploitation des médias en ligne en RDC.
Pourtant, en dépit de la nécessité administrative que présente la réglementation du secteur, les exploitants des médias en ligne ont tout de même trouvé le délai de 30jours trop court compte tenu des charges financières et d’autres conditions administratives qui doivent être remplies pour se faire enregistrer.
Par ailleurs, cet arrêté est perçu par une partie de l’opinion publique comme un durcissement des conditions d’exercice de la liberté de presse dans une période préélectorale durant laquelle le rôle de la presse est crucial et les médias en ligne de plus en plus sollicités.
Qu’à cela ne tienne, ils doivent désormais se conformer à cette réglementation sous peine d’être fermés.