« Au sujet des mesures de décrispation qui nous concernent, nous avons dit aux membres du CNSA que nous pensons avoir fait le maximum, mais s’ils nous présentaient d’autres listes, nous sommes prêts à les examiner avec les magistrats concernés et voir ce qui peut se faire », a dit le ministre d’Etat et ministre de la justice le mardi 10/10/2017 à tshukudunews.net. C’était juste après sa rencontre avec l’organe dirigée par Joseph OLENGHAKOY, laquelle était centrée sur le volet judiciaire des mesures de décrispation politique convenues à la CENCO.
A l’occasion, le Garde des Sceaux a rappelé que les mesures de décrispation politiques ont été lancées par le Chef de l’Etat bien avant le dialogue de la CENCO, et même celui de la cité de l’Union Africaine : « Bien avant la signature de l’Accord, à la demande du Président de la République, nous avons libéré 2 mille personnes. », a tenu à souligner le ministre.
Et Alexis TAMBWE MWAMBA poursuivra : « Pendant les travaux de la CENCO, j’ai reçu plusieurs listes dont la première a été présentée par l’ambassadeur de l’Union Européenne au nom de nos compatriotes qui s’étaient réunis à Genval. Toutes les personnes qui étaient sur cette liste ont été libérées. J’ai ensuite reçu une seconde liste de 85 noms présentée par les évêques au Président de la République: la plupart de ces personnes ont été libérées. Nous avons aussi réceptionné une liste venue d’une ambassade, laquelle concernait des personnes détenues dans des services de sécurité, et toutes ont été également libérées. »
A propos des cas dits « emblématiques », le ministre TAMBWE MWAMBA précise : « Sur les 7 cas que la CENCO a présentés comme emblématiques, 4 cas ont été réglés et j’ai expliqué au CNSA pourquoi 3 ne pouvaient pas l’être.»
En conclusion le ministre de la justice dira : « En ce qui nous concerne, nous pensons avoir fait le maximum, mais si les membres du CNSA estiment qu’il y a encore des cas qui nécessitent d’être examinés par le ministère, qu’ils m’envoient les listes et je verrai, avec les magistrats concernés, ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas».
Le ministre de la justice parait donc rester ouvert sur la question.
Aline ENGBE