» Nous attirons la particulière attention du Président KABILA sur sa responsabilité première dans la situation que traverse notre pays. Il ne gagne rien à garder le silence face à une crise qui s’aggrave de plus en plus ». Cet appel a été lancé au Président de la République par monsieur Pierre MUMBI OKONGO, Vice-Président de Ensemble Pour le Changement, au cours de son point de presse de ce lundi 04 juin, lequel a dépeint la situation de crise que vit le pays suite au comportement du pouvoir, mais aussi confirmé la détermination des amis de Moise KATUMBI à relever tous les défis et surtout son refus catégorique d’un éventuel report des élections prévues le 23 décembre 2018.
A ce sujet, le Président de G7 a d’abord regretté le silence de toutes les institutions face aux graves faiblesses constatées dans le processus électoral en général et le fichier électoral en particulier.
Par la suite, la N°2 de « Ensemble » a rendu public le point de vue de son organisation sur la situation que traverse le pays.
En l’occurrence, abordant l’absence totale d’un climat apaisé suite à la non application des mesures de décrispation politique convenues à la CENCO, monsieur LUMBI a dénoncé la pluie de fausses accusations, de procès bidons et d’actes d’agression dont est l’objet le chairman KATUMBI.
Dans la foulée, il a révélé à la presse plusieurs cas graves, dont l’assassinat des grands parents de l’honorable NZANGI en date du 02 mai 2018 aux environs de KYAVINYONGE, en territoire de BENI par des éléments tenue FARDC, la tentative d’enlèvement de l’honorable Jean-Claude KIBALA à BUKAVU par des éléments FARDC en date du 20 mai 2018, la destruction méchante du siège du PND de Lubumbashi par des militaires mêlés de jeunes du PPRD à Lubumbashi dans la nuit du 31 mai au 1er juin, les menaces subies par l’honorable Dieudonné BOLENGETENGE à Kisangani en date du 09 mai, la séquestration de l’honorable EZA DRI à BUNIA le 24 mai, la violation du Centre Interdiocésain par le bourgmestre de la Gombe le 02 juin, et ceci juste pour y arracher des banderoles rejettent le 3ième mandat…
« Nous exigeons une enquête pour que les auteurs et les commanditaires de ces actes en répondent devant la justice », exige Pierre LUMBI tout en s’indignant du fait que : « Tout cela se passe pendant que la MP bats campagne en présentant KABILA comme son candidat ».
A propos de l’audit du fichier électoral, Ensemble demande la correction des graves anomalies que ce dernier a mises à nu tout, en interpellant le Gouvernement sur sa responsabilité face aux conséquences probables des élections mal organisées.
Quant à la machine à voter, LUMBI estime qu’elle consacre un vote électronique illégal et une technologie décriée de partout qui n’a pas sa raison d’être.
S’exprimant sur le 3ième mandat, l’orateur du jour a lancé un appel à la conscience du Président KABILA sur sa responsabilité personnelle quant à la situation que traverse le pays avant de lui demander de mettre officiellement fin aux dangereuses déclarations qui font état de sa candidature qui risque d’embraser le pays.
Evoquant la Cour Constitutionnelle, LUMBI a exprimé ses inquiétudes face aux preuves croissantes de sa partialité qui risque de menacer le futur du pays.
Parlant de la situation sociale de la population, le chef du G7 a regretté la banalisation de la misère du peuple par le pouvoir, et dénoncé les sommes faramineuses exigées par l’Etat aux finalistes du secondaire, avant de condamner les frais de participation au TENAFEP qui violent la gratuité de l’enseignement primaire stipulée par l’article 43 de la Constitution.
Enfin, à l’approche des élections, Pierre MUMBI averti : « Nous invitons la MP à la sagesse et à la retenue car les problèmes de ce pays ne peuvent pas se résoudre dans la haine, ni par l’exclusion des compatriotes sous des prétextes fallacieux »
Pour terminer, l’orateur a déclaré : « Nonobstant tout ce qui est planifié par la Majorité, le peuple reste attaché aux élections et ne tolérera aucun report : la date du 23 décembre 2018 ne doit être dépassée sous aucun prétexte ».