Dans leurs explications sur la participation du Vice Président de la CENI à une réunion de la MP, le porte parole du Gouvernement et la Centrale Electorale sont en contradiction flagrante. En effet, pendant que la CENI affirme que Bashengezi était dans l’exercice de ses fonctions, MENDE avance comme argument que les personnes désignées au sein des institutions d’appui à la démocratie continuent à appartenir à leurs organisations respectives.
En substance, un communiqué de la CENI signé par Madame Marie France IDIKAYI, conseillère Principale en communication dit : » la loi organique, en son article 25 bis alinéa 5, stipule que le Vice-président veille à l’information des partis et des candidats sur l’évolution du processus électoral. Prenant part à cette réunion, il était dans l’exercice de ses fonctions. »
Pendant ce temps, le ministre MENDE affirmait devant la presse : » La loi demande aux composantes de désigner les membres des institutions d’appui à la démocratie, mais les personnes désignées font partie de leurs organisations respectives. Rassurez-vous: la loi n’a pas été violée ».
Suite à ces deux explications divergentes, l’opinion se posent plusieurs questions :
1/ Finalement, en quelle qualité Monsieur BASHENGEZI était il à Kingakati, comme cadre PPRD ou comme Vice Président de la CENI?
2/ Sur que quelle base juridique un point de presse du Gouvernement peut- il traiter de la justification de présences à une réunion partisane d’un membre d’une institution d’appui à la démocratie ?
3/ Depuis quand Lambert Mende aurait-il remplacé à la fois le porte parole de la MP et celui de la CENI ?
4/ Si Monsieur BASHENGEZI paricipe aux réunions des partis politiques, pourquoi ne vient- il jamais éclairer le Conseil des Sages du RASSOP/ Limete par exemple ?
5/ Étant donné qu’il existe un cadre de concertation officiel entre la CENI et les partis politiques, pourquoi Monsieur BASHENGEZI l’a-t-il contourné et s’est retrouvé juste dans une rencontre de sa famille Politique ?
6/ Enfin, si sa mission était officielle comme l’affirme la CENI, pourquoi n’était elle pas publique et a-t-elle été révélée aux congolais via les réseaux sociaux alors que la Centrale Electorale ne jure que par la transparence ?
De tout ce qui précède, cet événement et les zones d’ombre que laissent planer ses deux tentatives d’explication sont loin de rassurer une opinion publique dont une partie non négligeable doute de l’indépendance de la CENI.
Abraham MUSITSHI