Dans une interview exclusive accordée à tshukudunews.net suite au meurtre d’un civil par un militaire qui a soulevé la population locale ce mardi 21 novembre, maitre Jean-Paul NGAHANGONDI, Président du CRDH, a révélé que la collaboration entre les prostituées de OICHA et des soldats indisciplinés favorise la criminalité dans cette agglomération.
» Les autorités militaires nous ont révélé que ceux qui commettent des crimes à OICHA sont des membres des unités déjà relevées de la zone et qui reviennent chercher des prostituées, de l’alcool et du chanvre. Ils viennent avec leurs armes sans autorisation de leur hiérarchie. C’est ainsi qu’on retrouve même des éléments des unités basées à Walikale qui se promènent ici avec des armes. En l’occurrence, juste après le crime de ce lundi, on a identifié et neutralisé 2 éléments de la 31ème Brigade commandée par le colonel communément appelé PP ZERO-ZERO. », s’est plaint maître Jean-Paul NGAHANGONDI.
» En plus de cela, il y a plein d’habitations de prostituées ici dans la ville de OICHA. Communément appelés QG, ces maisons de tolérance servent à la fois de cachette et de bases arrières de déserteurs dont la présence n’est pas alors facile à desceller par les responsables militaires de la place. D’ailleurs, nous venons de nous entretenir avec le Colonel HEMEDI, commandant d’une unité de la place. Il nous a demandé de l’aider à dénichées tous ces QG de professionnelles du sexe afin que des fouilles y soient opérées pour dénicher les nombreux déserteurs et indisciplinés qui y ont trouvé refuge. A vrai dire, nous devons arriver à mettre fin à cette association entre les prostituées et les éléments égarés de nos forces loyalistes pour réduire le nombre des crimes dans la zone », a déclaré NGAHANGONDI.
De l’avis de tshukudunews.net, cet effort de contrôle des maisons de tolérance devait s’accompagner d’une plus grande rigueur dans le contrôle du mouvement des militaires en zone opérationnelle, dont la faiblesse est du reste incompréhensible en situation de guerre non conventionnelle comme celle qui prévaut en territoire de BENI. En effet, toute faiblesse dans la gestion du mouvement des hommes et des armes facilite les infiltrations, les confusions et les actions ennemies.
Abraham MUSITSHI