Les garçons et jeunes filles arrêtés ce lundi par la PNC sont accusés de « troubles à l’ordre public » et seront présentés devant la justice, nous a conformé notre source sur place au Bureau 2 de la PNC/Goma. Cependant, plusieurs familles dénoncent des interpellations totalement arbitraires de leurs enfants, dont certaines auraient été opérées à domicile.
Ces familles ont exprimé leur désarroi à notre confrère Albert KAMBALE de l’AFP. « Les policiers ramassaient les jeunes en désordre dans les avenues à NDOSHO et à MAJENGO. On a traité nos enfants comme des criminels. », se plaignent les gomatraciens habitant ces deux quartiers réputés « chauds ».
Tel est le cas du jeune ELISHA MUHINDO, lequel a été reconnu par les siens sur la photo des jeunes étalés à même le sol dans l’enceinte du P2 de la PNC/Goma : « Notre petit Elisha n’a jamais fait de la politique et n’a jamais été de la LUCHA. Il est victime d’une injustice. Elisha MUHINDO venait de laver sa chemise et il était en train de l’étaler au soleil dans la parcelle voisine quand des policiers ont surgi, l’ont arrêté. Ils l’ont battu et ont jeté l’habit avant de l’amener avec eux », ont raconté ses proches à tshukudunews.net.
Ceci jette un doute sur la régularité de la procédure telle qu’enclenchée par les forces de l’ordre dans la capitale touristique de la RDC ce lundi 30 octobre au sein de l’opinion publique.
« Etant donné que le dossier sera transmis aux juridictions compétentes, nous osons croire que celles-ci vont examiner les faits et décider en conséquence en les libérant tout simplement. En effet, le simple fait d’avoir fait subir à ces citoyens des traitements dégradants et des tortures devait automatiquement mettre fin à la procédure, laquelle est réputée irrégulière », nous a expliqué maitre F. MBULA, un avocat de la Goma.
La Rédaction