A voir la marée humaine qui entourait Félix TSHISEKEDI ce mardi, d’aucuns ont spontanément rendu hommage aux martyrs tombés lors des dernières manifestations et à leurs organisateurs, particulièrement au CLC et à la CENCO qui ont piloté cette formidable pression dont les fruits commencent à se faire voir. « Grand Merci à ROSSY MUKENDI, à Thérèse KAPANGALA, au CLC et à la CENCO ! Vive Félix ! », criait un combattant de l’UDPS sur la place Sainte Thérèse de NDJILI pendant le meeting.
En fait, la détermination du CLC soutenu par la CENCO, par la société civile, des mouvements citoyens et l’opposition; la résistance stoïque face aux balles réelles et aux bombes lacrymogènes; et surtout le merveilleux sacrifice suprême des martyrs de la démocratie n’ont pas été vains car, en réalité, ces actions ont exercé une telle pression sur le pouvoir que ce dernier recule, comme l’a démontré le meeting de l’UDPS.
En observant l’évolution de la situation depuis les manifestations de la fin de 2017 et du début de cette année, on comprend que celles-ci semblent avoir fait tourner le vent de l’hisoire de notre démocratie.
Pour preuve : le vote à l’unanimité par le Conseil de Sécurité d’une Résolution 2409 qui renforce le mandat de la MONUSCO et autorise l’ONU à sévir en cas de dérapage du processus électoral.
Autre indice, le relâchement du soutien régional clairement traduit par les propos sans équivoques du Président du BOTSWANA et le rapprochement de KATUMBI avec Kigali qui l’autorise à réunir ses partisans dans la capitale rwandaise en date du 27 avril : désormais, une épée de Damoclès est suspendue sur la tête du pouvoir.
Evidemment, tout ceci est aussi facilité par les erreurs de Kinshasa, notamment son refus de participer à une rencontre destinée à soutenir ses propres citoyens sinistrés suivie imméditement de l’exigence de gérer l’assistance humanitaire, ce qui parait moins sérieux.
Et comme si cela ne suffisait pas la machine à voter, le plus espoir électoral de la MP, est rejetée par une bonne partie des partenaires et des futurs compétiteurs auxdites élections.
A y voir de près, la marge de manoeuvre du pouvoir se rétrécit chaque jour, mais il serait imprudent de lâcher prise : au contraire, la coalition « Ensemble », l’UDPS, le MLC et la LUCHA renforcent la pression.
« Avec la pression du peuple, celle du monde entier le tâtonnement pour justifier de sa tentative d’écarter KATUMBI, il devient plus difficile au régime d’y parvenir », a dit un haut cadre d’ « Ensemble » à thsukudunews.com.