La violence de cette action a scandalisé le monde entier : pendant qu’elle voulait sortir de l’enceinte de sa paroisse après la messe à la paroisse Saint François de KINTAMBO, une jeune femme de 24 ans est fauchée de plein fouet par une rafale de mitrailleuse lourde tirée par une auto mitrailleuse de la PNC. Touchée par les grosses balles de l’arme lourde au bras et à la poitrine, elle s’écroule. Le docteur SONDJI, un médecin et ancien ministre de la Santé tente de la sauver, puis appelle un taxi. Malheureusement, Dechade KAPANGALA, qui était à 5 mois de commencer sa vie de religieuse, rend son âme au Dieu qu’elle rêvait de servir.
Triste réalité : il se trouve que Dechade est fille du Major KAPALANGA de la police des frontières . Dans une douleur atroce, ce dernier a déclaré ne pas vouloir porter plainte : « Dieu nous fera justice ! » criait le père éploré.
La nouvelle se repend aussitôt dans le monde entier comme une trainée de poudre, choquant l’ensemble de l’humanité.
Maladroitement, la police et le gouvernement congolais promettent des sanctions contre les auteurs du crime : « Nous allons sévir contre les auteurs des bavures, annonce le porte-parole de la police.
Cependant, plusieurs paramètres mettent à nu le caractère intentionnel des violences du dimanche 21 janvier.
En premier lieu, toute la semaine, plusieurs membres du Gouvernement sont passés dans les médias pour annoncer que la participation à la marche des chrétiens de ce dimanche était « exposition à la mort ». En deuxième lieux, partout en RDC, les policiers et les militaires qui devaient réprimer la marche étaient équipés d’armes létales : fusils d’assaut, auto mitrailleuses…effectivement chargés de munitions de guerre, ce qui signifie que le pouvoir a traité les manifestants, dès le départ, comme une armée ennemie.
Les morts du dimanche 21 janvier ne sauraient donc être présentés comme des : « bavures ».
Troisièmement, sur toute l’étendue du pays et notamment dans les grandes villes, les chrétiens ont été brutalement empêchés de se rendre dans les églises.
Par ailleurs, l’usage des balles réelles et le jet de gaz lacrymogènes dans les enceintes des églises a été généralisée. Pire : des prêtres ont été battus, arrêtés, fouettés devant leurs paroissiens etc.
Au vu de tout ceci, il semble évident que la répression a été voulue et exécuté selon un plan rigoureux, plus violent que celui du 31 décembre.
La Rédaction