Il est rare si non inexistant dans la presse congolaise, des lignes exclusivement consacrées à la santé. La politique, voilà le domaine d’usage et d’intérêt des tabloïds paraissant dans ce grand pays aux dimensions continentales. Eglise au milieu du village, la presse congolaise donne l’impression de jouer le jeu des politiciens congolais accusés, d’avoir laissé pour compte l’essentiel de la société au profit du ventre.
« ECHOS DU PATIENT » veut révolutionner, les calculs en la matière. Le site pointe du doigt la santé. Des lignes entières y seront consacrées. Éditoriaux, reportages, enquêtes, analyses, aucun pan de ce domaine autres fois sacré ne sera en reste. Raison, c’est le fondement, de toute activité productrice. Sans une bonne santé, nul peuple au monde ne saurait, prétendre arriver à l’apogée du développement. Une affirmation quasi universelle qui a montré son efficacité à travers le monde. Des fonds ont été débloqués avec attention et intérêt en faveur de la santé dans les pays dits évolués. Dommage que l’Afrique occupe la queue en termes de souci vis-à-vis de la santé des populations. « ECHOS DU PATIENT », que parrainent les bonnes volontés, s’est donné comme objectif de réveiller les esprits pour pousser à plus d’attention à l’égard de ces nombreux malades à la recherche de protection et assistance en République démocratique du Congo. Un chemin que seules les âmes nobles peuvent choisir.
TRISTE REALITE
Pays d’Afrique centrale, la République démocratique du Congo, ancienne colonie belge a cessé de tourner. Du moins dans plusieurs de ses activités. Les habitants de ce pays aux dimensions continentales vivotent depuis des décennies. Si traiter les congolais des populations malades physiologiquement par absence des soins de santé de qualité, est une expression à considérer forte et dégradante, il faille tout de même utile de reconnaitre que l’être congolais a perdu toute assurance de jouir d’une santé sans lacune. Par devoir de mémoire rappelons qu’au départ du colonisateur en 1960, ce pays figurait parmi les 5 du carré d’As africain en termes de politique sanitaire.
D’aucuns se souviendront que c’est au Congo Kinshasa que se recrutaient les meilleurs médecins africains. Les sud-africains mieux que quiconque en détiennent le témoignage. Un passé glorieux aujourd’hui jeté dans les oubliettes. Triste réalité, le Pays est descendu trop bas. La santé des populations occupe désormais le cadet des soucis. Pour s’en rendre compte, il suffit de tomber malade ou de s’exercer à la ronde de grandes formations hospitalières du pays. De l’insouciance des médecins au manque de médicaments ou de matériels de travail, le jeu est joué d’avance pour distribuer la mort aux patients souvent abandonnés à leur triste sort. Le chaos, voilà le terme qui convient pour le cas de la RDC. Nous l’affirmons sans crainte d’être contredit. Le désordre a élu domicile.
Avec un budget estimé à 1% destiné à la couverture sanitaire pour une population de plus de 80 millions d’individus, il serait hasardeux de parler d’un peuple au corps sain. L’accès aux soins de santé de qualité au Congo est une illusion pour les esprits avertis. Le personnel soignant des hôpitaux publics accusant constamment l’Etat congolais d’abandon malgré les différentes dotations en véhicules, on ne peut s’attendre qu’au désastre. Egalement, propriétaires des hôpitaux privés, les blouses blanches font parfois subir aux patients la loi de la jungle où seuls, le plus fort a raison. Et pour le cas d’espèce, le plus nantis est privilégié.
La grande question au regard de ce tableau sombre ci-haut dressé demeure, celle de savoir, comment mettre fin à l’hémorragie? A première vue, l’Etat congolais pointé du doigt comme auteur attitré du mal pour avoir dépossédé les hôpitaux publics de leurs statuts d’entreprises à caractère social dans le but d’en faire des secteurs lucratifs, est appelé à reprendre son rôle. Les pouvoirs publics doivent devoir remettre de l’ordre en visant une formation de qualité pour les médecins congolais, la mise à niveau des plusieurs d’entre eux et enfin placer le secteur « santé au 1er plan ». Nous y reviendrons.