Depuis un certain temps, suite à l’insécurité grandissante et au kidnapping de deux abbés, la société civile exigé la démission des autorités et celles ci réagissent par la fermeté. Derniers faits en date: manifestations des étudiants et entrée en grève des établissements d’enseignement supérieur suite aux attaques sur les enseignants. Devant cette situation, des voix s’élèvent pour demander au Gouvernement de prendre rapidement les décisions qu’impose la grave détérioration des relations entre la population et le maire qui paralyse cette métropole commercial et rend la cohabitation entre cette autorité et une bonne partie de ses administrés ouvertement conflictuelle.
Ça sent le brulis à Butembo. À y voir de près, une guerre non déclarée oppose la société civile au Maire de la ville soutenu par la PNC et les FARDC. Le climat est volcanique et toutes les activités paralysées. le samedi 09/septembre , la ville a frôlé un affrontement suite à la tentative de séquestration du Maire de la ville qui voulait s’enquérir de la situation des enseignants agressés par des bandits, s’est rendu à l’UCG où il s’est retrouvé entouré par un groupe d’étudiants qui lui exigeaient de démissionner sur place. Ceci a entraîné un
e intervention musclé des forces de l’ordre qui ont utilisé des armes de guerre pour évacuer le maire.
En réaction, les étudiants en colère ont déferlé dans les rues de la ville pour manifester leur colère.
Entre temps, les membres de la coordination de la société civile et les enseignants des universités subissent quotidiennement des attaques et des menaces dont celles publiques des officiers des forces de l’ordre.
Chose troublante, les victimes signalent régulièrement la présence de personnes habillées en tenues militaire ou en tenue de la PNC parmi les assaillants.
Cette situation préoccupe toute la Société Civile du Nord Kivu, à l’instar de celle de Béni.
Pour preuve, les appels répétés des organisations telles que la CEPADHO et le CRDH, sans compter le dernier communiqué de la coordination des étudiants de Butembo: tous demandent au Gouvernement central de faire diligence pour ramener la quiétude dans la métropole du Grand Nord.
La balle se trouve donc dans le camp du Vice Premier Ministre Emmanuel RAMAZANI SHADARY, qui est en charge de l’intérieur et de la sécurité.
« À voir la vitesse et la détermination que le Gouvernement à dernièrement mis à remplacer les Gouverneurs dans des contrées où la situation était beaucoup moins grave, les habitants de Butembo espèrent que la question sera rapidement réglé, tel est en tout cas l’avis de Maître Jean Paul Ngahangondi, coordinateur du CRDH, une des structure de la société civile du Nord Kivu.
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